Spéciale dédicace à Anatole
La réponse est bien entendue étymologique mais pas que.
En effet, pour trouver étymologiquement un “g” dans le 20 latin, il faut aller jusqu’à la période classique avec un “vīgĭnti”; c’est-à-dire entre le 1er siècle av. J.-C et le 1er s ap. J.-C).
En bas latin (2 ème siècle; 8 ème siècle), le “g” a disparu et 20 s’écrit donc en lettre “vīnti”.
Différentes langues issues du latin écrivent un 20 issus du bas latin:
Catalan : vint
Espagnol : veinte
Italien : venti
Occitan : vint
Portugais : vinte
Et c’est d’ailleurs avec un 20 sans “g” que les français comptaient au Moyen Âge.
C’est à la Renaissance que tout bascule: le doigt, le corps, le temps, le sept, le vingt, la paix…
Ces lettres muettes sont l’œuvre des typographes du 16ème siècle, dans une idée double: à la fois d’uniformisation (il n’y avait pas de règle d’orthographe alors) …
… et de non confusion (éviter la confusion à l’écrit entre “le vin”, “il vint” et “vingt” par exemple) .