La trêve de Noël 1914 vue par un caporal Français

“Tout à coup, tout près de nous on entend chanter au son de flûtes et d’un har­monium. C’étaient les Bavarois qui fêtaient Noël. Quelle impression ! D’un côté des chants religieux, de l’autre la fusillade, et tout ça sous un beau clair de lune en pleins champs, tout recouverts de neige. Quand ils eurent fini nous poussâmes des hourrah, hourrah …
A notre tour, le Capitaine le 1er, nous entonnâmes d’une seule voix: Minuit Chrétien, puis il est né le Divin Enfant. Ils nous écoutèrent, puis eux poussèrent des applaudissements et des bravos. Enfin,  trois qui savaient très bien l’Allemand chantèrent deux cantiques en chœur avec les Bavarois.
On m’aurait raconté cela je ne l’aurais pas cru, mais les faits sont là et ils se produisent un peu partout, mais mal­heureusement, ne serviront à rien.[…]|
…Cette lettre vous parviendra peut être l’année prochaine, dans cette circonstance je m’empresse de vous offrir mes meilleurs vœux pour 1915. J’espère que cette ‘année reconstituera tout ce que 1914 a détruit, bonheur, foyers et espérances, et qu’elle appor­te la paix, le travail et la récompense tant méritée par les sacri­fices que cette guerre nous a forcés à faire.
J’aurais voulu vous écrire hier, mais nous avons été obligés d’aller nous réfugier dans la cave, à cause des percutants qui tom­baient dans Villers aux Bois, petit pays où nous nous reposons, avant d’aller aux tranchées.[…]”

https://crid1418.org/espace_pedagogique/documents/textespedago/fraternisations.htm

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