La “disruption”, le concept à la mode

Cette semaine j’ai pu lire:

“Préparez-vous à vivre de nouvelles expériences surprenantes et créatives !

UX et UI disruptifs, storytelling, branding, design émotionnel, design adapté au scroll et au tactile (monopage, image 100 %, vidéo, responsive, parallaxe… ), animations (motion UI*, 3D, micro interactions, rich media… ), design sonore… Tous ces éléments convergent pour offrir des sites immersifs dont la finalité sera de vous en mettre plein la vue. Avec des objectifs souvent liés au branding et au marketing.”

“Il avait besoin de 80.000 dollars pour lancer son projet. Après quelques jours sur Kickstarter, il a engrangé près de 500.000 dollars. Il ne s’agit pas d’une technologie disruptive qui cherche à ubériser un secteur. Le projet qui séduit autant est plus poétique.”

Disruption dans l’industrie à l’ancienne

Telsa et Netflix sont d’une autre nature.”

Une fois ça passe, mais trois fois… on fini par se poser des questions.

Et donc hop hop hop, définition de “disruptif” selon le cnrtl:

“ÉLECTR. [En parlant d’une décharge électrique] Qui se produit avec soudaineté et s’accompagne d’une étincelle.”

disrup001

Quant à disruption : pas de résultat…

disrup002

Par contre on trouve une page du Wikipédia sur ce sujet qui indique que:

“Dans le domaine de la physique nucléaire, de la magnétohydrodynamique et de la physique des plasmas, et plus précisément dans les processus à l’œuvre dans les tokamaks en fonctionnement, on appelle disruption l’apparition brutale d’instabilités magnétohydrodynamiques dans la chambre de confinement.”

disrup004

Bon, donc quelque chose de “disruptif” serait  visiblement quelque chose de  soudain, de brutal et qui peut faire BOUM.

D’ailleurs, remonte dans ma recherche également une définition marketing:

“Stratégie publicitaire popularisée par l’agence TBWA consistant à briser les conventions établies sur un marché au moyen d’une idée créatrice, pour libérer une marque de ses carcans et la repositionner sur son marché.”

disrup005

Si vous souhaitez approfondir, le même site propose également un article plus détaillé sur le concept de disruption.

Autre résultat qui remonte: un article sur le site Wikipédia dont l’objet est la “Technologie de rupture”.

disrup006

L’article remonte grâce à  cette petite phrase très intéressante:

“Le terme de « technologie de rupture » (Disruptive technology en anglais) fut introduit et argumenté par Clayton M. Christensen (en) dans un livre publié en 1997 The Innovator’s Dilemma.”

Ah Ah ! Disruptif serait donc peut-être la francisation du “disruptive”  anglais !

En cherchant donc “disruptive” en Anglais sur l’Atlas sémantique, on trouve bien une traduction en français: “perturbateur”.

disrup008

Le mot disruptive semble d’ailleurs employé à toutes les sauces en anglais:

disrup013

Et  je trouve bien le mot dans les dictionnaires anglais “simples”, par ex. sur le collins:

‘To be disruptive means to prevent something from continuing or operating in a normal way.’

disrup012

 Voilà pour la “définition” de “disruptif”.

Maintenant “l’anecdote historique”:

Sur le Wikipédia, il est indiqué que M Clayton aurait introduit le terme “Disruptive technology” en 1997 ; pour en savoir plus, lire l’article de latribune.fr.

disrup009

Cependant TBWA (cf définition marketing ci-dessus), semble être le vrai “créateur” du concept de disruption au sens “moderne” (<>électricité et physique), puisque cette agence est même allée jusqu’à déposer la marque “DISRUPTION” dès 1992 dans les classes 35, 38 et 41 de la classification de Nice…

disrup010 disrup011

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Merci de renseigner le captcha ! * Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.