… et pourtant lpp n’a pas un an aujourd’hui.
En effet, cette année nous avons eu un mois de février de 29 jours et donc une année de 366 jours. Bissextile, quoi.
Évidemment cela m’a donné envie de chercher l’origine étymologique du mot bissextile. Parce que quand on l’entend comme ça et qu’on connait un peu son latin, on comprend que le mot est au moins composé de bis – deux, donc- et sextile – ça parle de six…
En bref, on ne voit pas bien le rapport ni avec la date du 29 février, ni avec le fait que ce 29 intervienne tous les 4 ans (ou approximativement).
Avec ma connexion un peu dans les choux des vacances, je suis allée au plus simple: merci qui ? Merci Wiki(pédia).
En 45, avant l’ère chrétienne, Jules César, alors dictateur (au sens latin du terme) et grand pontife de la République romaine, fit appel à l’astronome grec Sosigène d’Alexandrie, afin de régler le décalage trop important que l’on constatait entre les années solaires et civiles depuis les guerres civiles. Sosigène d’Alexandrie n’eut qu’à puiser dans le calendrier égyptien et se remémorer le décret de Canope pour proposer une solution. Ainsi, Jules César fixa notre année de 365 jours, plus une journée intercalaire tous les quatre ans
Ce jour « additionnel » se plaçait juste avant le 24 février. Il s’agissait donc d’un « 23 février bis ». On nommait le 24 février a. d. VI Kal. Mart., soit ante diem sextum Kalendas Martias, ce qui signifie « le sixième jour avant les calendes de mars » (les Romains comptaient les jours à rebours, bornes incluses, à partir de trois dates de référence présentes dans chaque mois, à savoir les calendes, le 1er du mois, les ides, le 13 ou le 15 selon les mois, et les nones, neuf jours bornes incluses avant les ides, comme leur nom l’indique, c’est-à-dire le 5 ou le 7) ; le « 23 février bis » se disait donc tout naturellement a. d. bis VI Kal. Mart., soit ante diem bis sextum Kalendas Martias : « le sixième jour bis avant les calendes (le premier jour) de mars ». Une année bissextile comprend deux fois le sixième jour avant le premier mars ; « deux fois [le] sixième » se dit bis sextus en latin ; par l’ajout du suffixe -ilis, est dérivé l’adjectif bissextilis, d’où « bissextile » en français.
Plus tard, le jour intercalaire fut positionné le 29 du mois de février, à partir du moment où la méthode latine de décompte des jours fut remplacée par celle que nous employons toujours aujourd’hui.
NB: le jour intercalaire (aujourd’hui 29 février) est appelé le “bissexte” ou jour “bissextil” (sans e – c’est un adjectif qui s’accorde comme tous les adjectifs en genre et en nombre: un jour bissextil, une année bissextile)
En anglais, leap year.
C’est plus primesautier.