Histoires de traduction

De la nécessité des gazouillis

Lpp n’a pas de compte Twitter. Ni Snap, ni quoique ce soit d’autre d’ailleurs.

Mais la question est à l’étude. Pas pour faire des tweets *, mais pour suivre les tweets des autres. Parce qu’il se passe un nombre de choses de fou sur la Twittososphère !

Ainsi j’ai eu la chance de tomber cet été, je ne sais plus comment, sur ce tweet, que j’ai élu Meilleur Tweet du mois d’Août:

* A lire:  Langue française – Tweet ou twitt, tweeter ou twitter, twitteur et twitteuse : quels mots employer ?

 

De London à Londres

Tu n’as jamais oublié le S à Londres toi ?

Est-ce que Londres a un S à la fin pour faire comme Paris ?

En plus on dit Parisien d’un côté et  Londonien de l’autre. Pas Londresien…

Trotte, Trotte, Trotte…

 

Paris en anglais c’est Paris.

Grenoble, Lyon, Toulouse c’est pareil:

Where do you come from ?
Toulouse…
To lose ?

… ça fait bien poiler les anglais.

Et si tu traverses la Manche, tu vas à Birmingham, à Glasgow, à Bristol, à Manchester. Tout va bien.

Mais alors pourquoi, Londres ? Pourquoi on ne va pas tout simplement à London ?

Attention! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit: je ne parle pas des autres langues mais bien de l’anglais et du français. Je ne dis pas non plus que c’est le seul dans son genre (il existe une francisation de Dover en Douvres, de Cantebury en Cantorbéry et même de Salisbury en Salesbières et surement d’autres mais ce n’est pas le sujet).

Et donc finalement, comment passe t-on de London à Londres ?

La meilleure explication est ici: http://andresordes.e-monsite.com/pages/london-et-pourquoi-londres.html

 

Merci M. Sordon !

Une idée des Romains

A MS qui a détourné mon repos dominical avec cette question:

Chers lpp
Pourquoi alors dans les langues issues du latin (français, espagnol, …) ça ne s’appelle pas jour du soleil contrairement aux autres (anglais, allemand, …)

A propos du mot “dimanche” et de mon post d’hier: http://www.lespetitspois.fr/le-jour-du-soleil/

La réponse à cette question peut tenir en une ligne… ou bien en une thèse.

Il s’agit là en effet, à ce que j’ai pu comprendre, de résultats polico/religieux qui remontent au moins au IVème siècle ap J.-C.;  de batailles (politico-religieuses donc) “gagnées” ou “perdues” dans chaque pays à l’époque.

Quelques éléments de réponses sur ce blog à propos de Noël et des Saturnales: http://latogeetleglaive.blogspot.com/2012/12/aux-origines-de-noel-saturnales-et-sol.html

Extraits:

D’origine Perse, le culte de Mithra se répand d’abord chez les soldats romains, qui l’importent en Italie. Il s’y implante rapidement et gagne Rome, devenant le culte le plus pratiqué de l’Empire, le Dieu étant connu sous le nom de Sol Invictus. Au point qu’en 274, l’Empereur Aurélien le déclare religion de l’État, dans l’optique de consolider l’unité des territoires dominés par Rome. Il fait édifier un temple sur le Champ de Mars et crée un collège de Pontifes du Soleil. (…)

Le Dieu sera vénéré par les successeurs d’Aurélien, y compris par Constantin. En effet, le Sol Invictus apparait à plusieurs reprises sur l’Arc de Constantin, et les monnaies l’associent à ce Dieu jusque vers 325. En 321, Constantin décrète même que le Die Solis (“jour du soleil” – soit le Sunday anglais et notre dimanche) sera désormais un jour de repos. La dernière inscription se référant à Sol Invictus date de 387, mais son culte perdurera au moins jusqu’au Vème siècle puisque Saint Augustin jugera nécessaire de prêcher contre ses adeptes.

A la même période, le christianisme commence à se répandre, et se retrouve en concurrence directe avec ce culte de Mithra, face auquel les rites liturgiques ont bien du mal à s’imposer. C’est donc pour contrer ces festivités païennes que les Chrétiens adoptent un stratégie fort ingénieuse : il ne s’agit rien moins que d’assimiler la naissance du Christ au retour de l’astre solaire, le Sol Invictus, dans une sorte de démarche syncrétique qui leur permet d’ancrer leur propre célébration dans une tradition pré-existante.

(…)

C’est en l’an 354 que le Pape Liberus désigne officiellement la date du 25 Décembre comme celle de la naissance du Christ, avec la célébration du “Natalis Invicti“.

A propos de Sunday et de Sonnetag:

Le Wikipédia anglais semble dire que l’éthymologie de Sunday doit être cherchée chez les Germains: https://en.wikipedia.org/wiki/Sunday

The English noun Sunday derived sometime before 1250 from sunedai, which itself developed from Old English (before 700) Sunnandæg (literally meaning “sun’s day”), which is cognate to other Germanic languages, including Old Frisian sunnandei, Old Saxon sunnundag, Middle Dutch sonnendach (modern Dutch zondag), Old High German sunnun tag (modern German Sonntag), and Old Norse sunnudagr (Danish and Norwegian søndag, Icelandic sunnudagur and Swedish söndag). The Germanic term is a Germanic interpretation of Latin dies solis (“day of the sun”), which is a translation of the Ancient Greek heméra helíou.[3] The p-Celtic Welsh language also translates the Latin “day of the sun” as dydd Sul.

Ce que paraît confirmer le Wikipédia Allemand: https://de.wikipedia.org/wiki/Sonntag

Mais Lpp ne s’aventurera pas plus loin car tout cela est très éloigné de ses compétences.

Image à la Une: Screenshot  du Code de l’Empereur Justinien de la seconde édition, Livre troisième, TITRE XII. Des Féries, $2 (page 415 (27/72 du pdf)

Upgrade et update

Cette semaine, j’ai illustré le passage de Prestashop 1.7.2.0 à 1.7.3.1 par une image représentant des flèches et un gros “Upgrade”.

Sauf qu’en fait ce n’était pas un upgrade mais un update.

En revanche, il y avait bel et bien un upgrade dans la manip: celui du plugin “1-click upgrade” que j’ai du faire passer de la version 2.1.0 à la version 3.0.5

La différence ?

On va commencer par la traduction:

Upgrade= mise à niveau alors qu’update = mise à jour.

Et maintenant les “définitions techniques” mais simples:

  • En gros on parle de mise à jour (update)  quand la nouvelle version et un peu mieux que la précédente mais ne bouleverse rien
  • Et on parle de mise à niveau (upgrade) quand un grand changement a été opéré par l’éditeur

Cette différence peut se lire directement dans la numérotation des versions de logiciel:

Si l’éditeur passe d’une version 1.1 à une version 1.2 de son logiciel , c’est qu’il propose une mise à jour (update), le plus souvent il a corrigé quelques bugs et comblé quelques failles de sécurité.

Si l’éditeur passe d’une version 1.2 à une version 2.0 c’est qu’il est allé plus loin que la simple correction et que, soit il propose de nouvelles fonctionnalités, soit, carrément qu’il a remis à plat son moteur (Ex: le passage de Drupal 6 à Drupal 7). C’est une mise à niveau, un upgrade.

Du coup en pratique, il est assez simple de faire des mises à jour, mais beaucoup plus compliqué de faire des mises à niveau car avec ces dernières on risque des problèmes d’incompatibilité avec l’environnement déjà installé.

 


NB: Etonnant ! France Terme connait upgrade mais pas update