J’en cherchais l’étymologie.
Évidemment, tout le monde n’est pas d’accord:
Mais j’ai vite arrêté mes recherches en trouvant 2 ouvrages du 18ème siècle, tous les 2 “Dictionnaires Universels” mais dans des domaines bien différents, et donnant de fait une “écoute” différente du brouhaha.
Et mettre les définitions de “brouhaha” côte à côte ont été un pur délice.
“Acclamation, bruit sourd et confus, qu’on entend dans les assemblées où on fait des discours public, et où on donne des spectacles, lequel témoigne l’admiration, ou l’applaudissement des assistants, quand il s’y trouve quelque chose d’éclatant, et qui touche l’esprit. Ce terme est surtout en usage parmi les Comédiens, lorsqu’on se récrie sur les beaux endroits de la pièce. “Le Comédien s’arrête aux beaux endroits de la pièce, et avertit par là qu’il faut faire le brouhaha. (Molière)””
Dictionnaire Universel de Police – 1786
“On entend par brouhaha, des cris confus et tumultueux, ou des applaudissements affectés et bruyants.
Lorsque le Brouhaha est fait pour nuire, pour insulter, ou pour porter le trouble à un acte public, il excite l’attention de la Police, qui doit en réprimer et punir les auteurs, suivant le malignité de leurs intentions, et le désordre qu’ils occasionnent.
Le brouhaha dans un spectacle est souvent produit par la haine ou l’envie contre un Acteur, dont une basse rivalité craint les talents, ou contre un Poète ou un Musicien qu’une v=cabale injuste ou faussement prévenue veut écarter ou décourager. Le Brouhaha tend alors à empêcher les spectateurs d’entendre et de juger; il fait dégénérer les applaudissements en rires immodérés, il occasionne une dérision offensante qui interrompt l’action théâtrale. (…)”