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Le jeu des différences

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1/ Une page sur le site de Larousse

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2/ Une page sur le site de Lintern@ute

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3/ Une page sur le site de Zdnet

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4/ Une page sur le site de Reverso

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Sur ce, je clos le mois de Septembre ; à dans une semaine !

Avant de clore…

Oui, encore ce verbe.

Clore.

Il est étonnant quand même, non ?

Mais si, regardez:

Niveau conjugaison c’est du grand n’importe quoi !

Je crois que le pire c’est l’inexistence de la 1ère et 2ème personne du pluriel au présent de l’indicatif…

Nous et vous peuvent clore des sujets demain: nous clorons, vous clorez.

Nous et vous ont pu clore des sujets hier: nous avons clos, vous avez clos.

Par contre ici et maintenant ce n’est pas possible ! Nous ne closons pas !! Au mieux “on clôt“… [Oui, avec un accent circonflexe… le seul de toutes les tables de ce verbe (je gage qu’à une autre époque on écrivait on clost…)] et que dire de vous closez ! Là pas de substitution possible ! Reste donc vous clôturez (cf le post d’hier).

On appelle ce genre de verbe un verbe défectif, du latin defectivus (« défectueux, imparfait »). Un grand mot donc juste pour dire que ce verbe à un défaut !

Ben tien.

Après, certains verbes défectifs sont compréhensibles: que pleuvoir ne se conjugue qu’à la 3ème personne du singulier me parait normal par exemple. Il pleut, il pleuvait, il pleuvra. Mais mois je ne pleut pas. A la limite, je pleure !

Mais clore, non, je ne comprends pas.

Mettre un terme

Grâce au CNRTL, dont la source essentielle est l’Académie Française, j’ai appris aujourd’hui que clore et clôturer étaient des verbes qui voulaient strictement dire la même chose au sens figuré: “mettre un terme à” .

Alors, ce n’est pas leur définition, ni même que les 2 mots soient synonymes  qui m’interpelle , mais le fait que l’égalité est parfaite jusque dans le “fig” (au figuré):

Et donc du coup, si l’on veut parler “proprement”, aucun des deux ne peut être employé…

 

Histoire de dragon

4 ans: Mais…, à  l’époque des chevaliers ça existaient quand même les dragons, non?

Maman: Ben, juste dans les histoires. En fait, le dragon est un animal inventé…

4 ans: Mais, alors, pourquoi on sait dire le mot dragon ?

Ça c’est du petit pois, hein !?

C’est vrai, d’où il sort ce mot ? Dragon.

Du latin draco, lui-même du grec ancien δράκων, drákôn, dérivé de δρακεῖν, drakeîn provenant du verbe δέρκομαι, dérkomai (« voir clair »).

Ouf.

(https://fr.wiktionary.org/wiki/dragon)

Moui…  Donc dragon en gros ça veut dire voir clair… Mais encore ?

Et bien en fait, dans la mythologie grecque, la plupart des dragons sont des gardiens, leur rôle est de surveiller un “trésor”:

  • Ladon  était le dragon chargé par Héra de garder les pommes d’or du jardin des Hespérides;
  • Python était un dragon qui vivait à Delphes où il gardait un oracle consacré à sa mère Gaïa;
  • Le dragon de Colchide était un énorme serpent qui  gardait la toison d’or en Colchide;
  • Le dragon de Thèbes était le gardien établi par Arès pour surveiller sa fontaine.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragons_dans_la_mythologie_grecque)

Et qui dit surveiller dit, bien entendu, garder les yeux ouverts et donc voir clair !

Enfin je crois. Moi ça me parait logique.

Et de là d’ailleurs l’expression “endormir le dragon“:

Endormir le dragon, tromper la surveillance d’un gardien sévère, locution prise du dragon de la mythologie qui, ne dormant jamais, gardait la toison d’or.